Le prix François Castonguay, d’une valeur de 1 000 $ à 2 000 $, est remis annuellement à une ou plusieurs personnes suivies à l’Institut universitaire en santé mentale de Montréal qui ont fait preuve de beaucoup de courage et de détermination dans leur cheminement vers le rétablissement. Ce prix témoigne de la reconnaissance de la Fondation envers M. Castonguay qui a présidé notre conseil d’administration pendant 12 ans.
Cette année, la Fondation est fière de décerner les prix 2018 à M. Éryc Comtois et Mme Ingrid Larochelle afin de souligner leurs efforts continus et de les soutenir dans leurs projets de vie respectifs.
Un retour aux études réussi
Le parcours de Mme Larochelle est empli de résilience et de détermination. Celle-ci a démontré une grande volonté de s’en sortir tout au long de son parcours vers le rétablissement et a accepté d’apporter des changements significatifs à ses habitudes de vie qui ont été à l’origine de sa réhabilitation.
Aux prises avec des problèmes de dépendances depuis quelques années, Mme Larochelle s’est investie dans des activités de loisirs saines et constructives grâce auxquelles elle est devenue plus responsable de sa personne.
Pendant son passage à l’Institut, elle a elle-même décidé d’entamer un retour sur les bancs d’école, en commençant par compléter ses mathématiques par correspondance. Suite à la réussite de ce cours, elle a entamé un diplôme d’études professionnelles en secrétariat de soir tout en maintenant son implication dans ses activités à l’hôpital.
Elle a donc suivi sa formation plusieurs soirées par semaine, ce qui témoigne d’une motivation et d’une ténacité remarquables. Mme Larochelle terminera son programme au mois de décembre de cette année et fera son entrée au cégep en janvier 2019 puisqu’elle souhaite poursuivre son cheminement professionnel qui lui permettra de s’épanouir pleinement.
Désormais autonome et bien installée dans son nouvel appartement, on peut dire que Mme Larochelle en a fait du chemin, ce que confirme son intervenante, Mme Louise Chèvrefils : « Nous avons vu une grande transformation s’opérer chez cette dame, particulièrement au niveau de son estime d’elle-même. Nous l’avons observé prendre confiance en elle et faire de nombreux acquis face à sa maladie et ses symptômes. »
Réaliser son rêve de devenir ramoneur
Depuis son séjour d’un peu plus d’un an à l’unité de traitement et de réadaptation intensive de l’IUSMM, M. Comtois a fait beaucoup de chemin dans le cadre de sa réadaptation. Au début de son séjour, son trouble de santé mentale l’empêchait d’aller de l’avant et d’accepter l’aide qui lui était offerte, certain qu’il y avait un complot contre lui.
Mais, peu à peu, il s’est impliqué dans les activités proposées telles que les ateliers de cuisine, le groupe de nutrition et les classes de musique ce qui lui a permis de reprendre confiance en lui, d’acquérir de nouveaux apprentissages et, surtout, de contrôler son sentiment de paranoïa.
Aujourd’hui, M. Comtois est en mesure d’assurer une plus grande autonomie et de s’intégrer à la société. Il habite désormais en appartement autonome et occupe un emploi à temps partiel qu’il maintient depuis quelques mois.
Dr Pierre Landry, qui a assuré son suivi clinique tout au long de son séjour, a pu constater les pas de géants effectués par celui-ci : « J’ai été témoin d’une transformation graduelle dans sa façon d’être et son désir de se prendre en main qui lui ont permis d’apporter des changements significatifs dans ses habitudes de vie. »
M. Comtois est aujourd’hui optimiste face à l’avenir et se dit prêt à relever les défis qui se présenteront à lui. En effet, une grosse étape l’attend, car il entreprendra sous peu un cours de formation professionnelle afin de devenir ramoneur, un projet qu’il chérit depuis plusieurs années et qu’il pourra finalement réaliser.