Serguei L.

10 août 2016

Les gens «normaux» ne peuvent pas comprendre ce qu’est la schizophrénie. C’est dur de savoir ce qui se passe dans la tête de quelqu’un qui a des hallucinations de façon répétitive et qui entend des voix. C’est ce qui explique pourquoi les personnes comme moi sont marginalisées et mises de côté.

Pourtant, la schizophrénie n’est pas une fin en soi. C’est vrai que le processus de réadaptation est long et difficile. Les possibilités de s’en sortir et d’aller mieux semblent presque nulles. Apprendre à vivre avec un problème grave de santé mentale est un défi de tous les instants, mais avec de l’aide et beaucoup de volonté, c’est possible de s’en sortir.

La pire erreur à faire est probablement d’arrêter d’essayer. Si on ne désire pas s’en sortir, personne ne pourra nous aider, mais du moment où l’on accepte le soutien qui nous est offert, tout devient possible.

L’appui de la fondation, de l’institut, et des personnes qui y travaillent ont été indispensables dans ma démarche de rétablissement. Sans le soutien de mon équipe traitante, je ne serais peut-être pas ici aujourd’hui. Les personnes qui prenaient soin de moi ont toujours cru en mon potentiel. Tranquillement, à travers différentes activités durant mon hospitalisation, j’ai pris confiance en moi. J’ai réalisé que j’étais capable de m’investir complètement dans un projet et de tenir mes engagements. Pour la première fois, j’étais fier de moi.

Sans aide, je n’aurais pas trouvé la volonté nécessaire pour retourner sur les bancs d’école et finir mon secondaire, de même que je n’aurais pas eu le courage de partir seul en appartement.

Aujourd’hui, je peux finalement retrouver un peu de paix intérieure et de sérénité.

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